Le Japon ouvre ses portes aux nomades numériques
D’ici la fin du mois de mars 2024, le Japon aura rejoint la liste des pays proposant des visas dédiés aux nomades numériques. Toutefois, contrairement à d’autres nations, le gouvernement japonais a statué sur des critères d’éligibilité stricts.
Rappel : qu’est-ce qu’un nomade numérique ?
Les nomades numériques sont des professionnels dont le travail peut être effectué à distance, souvent grâce à la connectivité numérique. Ils ont la liberté de choisir leur lieu de résidence en fonction de leurs préférences personnelles, plutôt que d’être liés à un emplacement physique fixe.
Des conditions strictes
La durée de validité du titre
Alors que des pays comme la Corée du Sud autorisent des séjours pouvant aller jusqu’à deux ans et renouvelable, le Japon fixe la durée de ce visa à six mois seulement et non renouvelable. Les demandeurs devront effectivement attendre six mois après avoir quitté le pays pour présenter une nouvelle demande.
Le revenu minimal
Outre la durée limitée, les candidats devront aussi justifier d’un revenu annuel minimum assez élevé : équivalent à 10 millions de yens, soit environ 63 000 euros. Cette exigence garantit une stabilité financière aux personnes souhaitant travailler à distance depuis le Japon.
Les pays éligibles
Les ressortissants des pays ayant signé une convention fiscale avec le Japon ou bénéficiant d’un statut d’exemption de visa au Japon seront a priori éligibles. Cela inclut tous les pays de l’Union européenne, ainsi que l’Australie, Singapour et les États-Unis.
Le lieu de travail et le droit à la résidence permanente
Les titulaires du visa pourront effectuer leur travail à distance depuis n’importe quelle ville du pays, mais avec quelques restrictions importantes :
- Ils ne pourront pas cumuler un emploi au Japon avec leur poste à l’étranger,
- Ils ne seront pas éligibles à la résidence permanente et ne pourront pas louer un logement à long terme.
Une avancée pour les nomades numériques
Jusqu’à présent, les nomades numériques souhaitant séjourner au Japon étaient limités à un visa de touriste d’une durée maximale de quatre-vingt-dix jours. À la suite de pressions exercées par des groupes représentant ces travailleurs à distance, le gouvernement japonais a fait un pas en avant en créant ce nouveau visa.
Conclusion
Bien que le visa japonais dédié aux nomades numériques soit plus restrictif et moins avantageux que ceux des pays voisins, il offre tout de même l’opportunité de vivre une expérience temporaire au Japon, pays réputé pour sa culture riche et sa technologie.